lundi 27 juin 2022
Le 19° congrès du Syndicat général du livre et de la communication écrite s’est tenu dans la grande salle du CCN les 23 24 et 25 mai dernier. Revendiquant encore près de 2 000 adhérents pour l’essentiel en région parisienne, présent dans les sièges éditoriaux, dans la distribution de la presse, le routage des abonnés et dans les imprimeries du Labeur c’est en imprimeries de presse quotidienne nationale qu’il exerce toujours un rôle incontournable.
Le nombre des invités appelés à intervenir : URIF, UD 75, SNJ-CGT démontre la place que tient toujours le SGLCE dans la vie syndicale en Région parisienne. Et la présence d’une délégation du syndicat des rotativistes (SIPC), permet d’espérer l’effacement des années d’affrontements corporatistes entre les deux syndicats CGT.
Après sa brutale mise à l’écart lors du congrès de sa fédération, la Filpac*, on aurait pu s’attendre à un congrès agité, voir fiévreux. Il n’en fut rien. Les débats en cours sur l’attitude à adopter (trouver un compromis, créer une nouvelle fédération, rejoindre une autre fédération...) ont été purement et simplement renvoyés à la méditation de la future commission exécutive. Même si à la buvette du congrès chacun avait bien son idée sur l’avenir...
Le seul débat vraiment marquant aura tourné autour du bilan des batailles sur la distribution de la presse et la liquidation de l’ex-filiale des NMPP en province : les SAD. Le rouleau compresseur qui écrase toute la distribution progressivement depuis des années n’a pas pu être arrêté et la casse s’est faite sans un plan social de très haut niveau tel qu’on les connaît en presse depuis 1976. Les différents protagonistes du dossier ont pu à nouveau exprimer les divergences d’appréciation, chacun avec une part d’arguments convaincants. Reste que la destruction progressive des emplois et des statuts sur fond d’effondrement des tirages et des ventes finit par affaiblir globalement le rapport de force des travailleurs. Le gouvernement comme les patrons l’ont bien compris et il faut craindre que l’époque des plans sociaux « en or » soit derrière nous, sauf dans les imprimeries de presse quotidienne.
Un débat moins central mais surprenant a surgit lors du vote la traditionnelle résolution d’actualité. Quelques voix ont réclamé que le syndicat appelle à voter Nupes pour les présidentielles mais une claire majorité s’y est opposée en avançant l’indépendance syndicale mais aussi le respect du pluralisme politique dans les rangs du syndicat.
L’élection d’un correcteur comme administrateur du syndicat est d’ailleurs venu souligner le renforcement du respect du pluralisme dans le SGLCE et parachever le succès de l’intégration du vieux syndicat anarcho-syndicaliste des Correcteurs au sein du SGLCE.
A l’occasion de ce congrès, en votant très majoritairement pour le bilan, les documents d’orientations et les membres de la CE, les militants parisiens ont démontré que leur syndicat, même affaibli, reste uni. Et pour contrer les mauvais coups à venir, cette unité sera plus que jamais indispensable.
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http://www.communisteslibertairescg...
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