lundi 3 juillet 2017
Par décision confédérale, c’est donc le 12 septembre qui ouvrira la chasse au Macron. Une décision intersyndicale aurait été bienvenue plutôt que mettre les autres syndicats devant le fait accompli mais c’est ainsi.
Et le 13 on fait quoi ? L’expérience des échecs de 2010 et de 2016 avec ses journées plus ou moins rapprochées résonne dans toutes les oreilles. La dernière victoire en 1995 fut arrachée par la grève reconduite dans quelques secteurs seulement mais plusieurs semaines. Alors c’est clair : 10 jours de grève dispersés pèsent moins que dix jours de grève de suite.
Quels secteurs, quels syndicats trouveront l’énergie de lancer la dynamique de la grève reconductible ? Contre la loi Travail bis ? Contre le blocage des salaires de la Fonction publique ? Trop tôt pour le dire. Mais malgré les congés c’est bien la tâche de tout syndicaliste digne de ce nom que d’essayer d’en convaincre ses collègues, même si on le sait rien n’est simple ni facile.
Alors pour donner du moral aux troupes, voilà un article de Ouest-France qui montre qu’aucun président fraichement (mal) élu n’avait eu une côte de popularité aussi faible. Alors bonnes vacances !
Emmanuel Macron et Édouard Philippe jouissent d’une moins bonne cote de confiance que leurs prédécesseurs lors de leur entrée en fonction. Seulement 45 % des Français font confiance au nouveau président et 36 % à Édouard Philippe, selon le premier baromètre Elabe.
Pas d’état de grâce pour Emmanuel Macron, et son Premier ministre, Edouard Philippe. Selon le premier baromètre Elabe consacré au nouvel exécutif diffusé jeudi, moins d’une semaine après son investiture, 46 % des personnes interrogées disent ne pas faire confiance au nouveau chef de l’Etat pour affronter les problèmes du pays. 9 % sont sans opinion, selon cette enquête pour Les Echos et Radio classique.
La confiance dans le nouveau chef du gouvernement est encore plus limitée. Les Français ne sont que 36 % à faire confiance à Édouard Philippe. 43 % ne lui font pas confiance pour affronter les problèmes de la France. 21 % sont toutefois sans opinion, compte tenu de sa faible notoriété.
Plus faible qu’Hollande, Sarkozy ou Chrirac
Ces chiffres sont bien inférieurs à ceux observés pour leurs prédécesseurs. En mai 2012, François Hollande, alors fraîchement élu président de la République, voyait sa cote de confiance s’établir à 58 %, son Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, ayant la confiance de 56 % des Français.En juin 2007, quelques semaines après l’élection de Nicolas Sarkozy, la cote de confiance de celui-ci était de 59 % alors que François Fillon se contentait de 50 %.Cinq ans auparavant, Jacques Chirac inaugurait son second mandat avec une cote de confiance de 53 %, un chiffre légèrement inférieur celui de son Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin (54 %).
En 1995, la cote de confiance de Jacques Chirac était supérieure à 60 % (61 %), alors qu’Alain Juppé, son Premier ministre, avait la confiance de 59 % des Français. Elle était de 74 % pour François Mitterrand en 1981, et de 57 % en 1988. En 1974, Valery Giscard D’Estaing bénéficiait lui d’une cote de confiance de 60 %.