jeudi 2 juin 2016
Bon la CGC ne s’est pas encore convertie au syndicalisme révolutionnaire mais il faut savoir saluer les efforts ! Extraits de l’interview du nouveau secrétaire général dans « Les Echos » du 31 mai :
La loi travail, justement, la CGC est-elle pour ou contre ?
La CFE-CGC est contre la loi travail. Le problème est déjà dans le titre : je ne vois pas ce qu’elle apporte de positif pour l’emploi. Ce n’est pas avec le compte personnel d’activité qu’on va faire baisser le chômage. En outre, je ne vois pas en quoi cela va améliorer la situation d’ensemble des entreprises. Et ce qui infuse partout dans cette loi, c’est une culpabilisation permanente des personnes qui travaillent. C’est exaspérant. La CFE-CGC sera toujours là pour démonter ce genre de discours.
Où sont les problèmes dans la loi travail ?
Il y en a de nombreux. Prenons les heures supplémentaires : les détaxer est une action anti-économique à tous points de vue. En permettant de baisser leur majoration dans l’entreprise, on crée les conditions d’un dumping social, on encourage les distorsions de concurrence. D’ailleurs, la CGPME est foncièrement contre. C’est la branche qui doit décider. Nous sommes contre l’inversion de la hiérarchie des normes.
Pourquoi alors n’êtes-vous pas dans la rue ?
Ce n’est pas dans les habitudes de la CFE-CGC. Mais il n’est pas vrai que nous soutenons cette loi comme le font la CFDT et la CFTC. Le gouvernement a pris l’affaire à l’envers avec le résultat que l’on voit. Et maintenant il ne sait plus comment s’en sortir.
Demandez-vous comme la CGT que le gouvernement ouvre des discussions ?
Le gouvernement devrait avoir le courage politique de faire marche arrière. Je veux négocier avec les employeurs. Il faudrait donc que l’exécutif ait la sagesse d’accepter de mettre de côté le projet qu’il a fait à l’envers et renvoie le sujet à la négociation entre les partenaires sociaux, en s’engageant à en accepter le résultat.