lundi 20 avril 2020
Jacques Calvet est mort. Enarque, après avoir occupé longtemps le fauteuil de directeur de cabinet du ministre des finances, il est d’abord propulsé à la tête de la BNP. Mais n’y voyez aucun conflit d’intérêts !!!
Puis la famille Peugeot le récupère pour le placer à la direction du groupe automobile familial. Parce que les Peugeot, eux, sont trop occupés et trop bêtes pour faire fructifier leur héritage...
Après la fusion avec Citroen, Calvet dirige d’une main de fer le groupe PSA pour des résultats financiers qui seront à la hauteur des sacrifices imposés aux travailleurs : 50 000 emplois sont supprimés et les fonds propres du groupe sont multipliés par dix ; le capital boursier est multiplié par vingt !
Mais Calvet est prétentieux et arrogant. La famille Peugeot se débarrasse de lui dès que le sale boulot est fini. Pas très reconnaissant les héritiers !
La carrière de Calvet au service des capitalistes et des actionnaires, rassurez-vous, se poursuit bien entendu dans différents conseils d’administrations de grandes sociétés.
Un larbin est mort. Sur les chaines de montages des usines PSA, derrière leurs masques de papier, pas un ouvrier ne pleure. Sauf ceux qui vont mourir du Covid-19, contaminés sur leur lieu de travail.