jeudi 18 janvier 2024
A défaut de construire une mobilisation avec les salariées concernées par les dérogations offertes aux patrons à l’occasion des JO de Paris, la direction fédérale du Commerce organise un happening (moins de 200 participants pour 2 000 annoncés) en menaçant très lourdement les délégués centraux et nationaux en des termes ahurissants par ce mail du 11 janvier :
« Chères camarades DSN et DSC,
Rappelons notre appel à la mobilisation pour défendre les droits des travailleurs face aux dérogations abusives liées aux Jeux Olympiques de 2024.
La grève et action prévue le 17 janvier 2024 devant le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques nécessite la présence de tous : DSN, DSC, élus, mandatés et syndiqués.
Si en tant que DSC ou DSN, vous persistez à refuser de participer à cette action sans raison valable, soyez avertis que la fédération prendra des mesures drastiques en suspendant immédiatement vos mandats fédéraux nationaux.
Le défaut de justification valable de votre non-participation sera interprété comme un abandon flagrant dans la défense des intérêts des salariés de la restauration collective, directement impactés par ces dérogations. Cela contrevient de manière inacceptable à l’engagement attendu de chaque DSC et DSN envers la fédération. Ne pas se conformer de cette mobilisation votée lors du CFN entraînera des conséquences sévères sur votre mandat national au sein de la fédération. La présence de chacun est impérative, et tout manquement sera traité avec une rigueur maximale.
De plus, je vous transmets les tracts modifiables pour l’action du 17 janvier. Ainsi, vous avez la possibilité de personnaliser le contenu en ajoutant le nom de vos enseignes et vos arguments spécifiques. Faites-en votre propre outil de communication pour une mobilisation efficace.
La fédération prend en charge frais de déplacement, d’hébergement et de repas.
Restons déterminés ! Atteignons l’objectif de plus de 2 000 participants.
Fraternellement
Ce n’est pas ainsi que, dans la CGT, on peut régler un laxisme bureaucratique et encore moins d’éventuelles divergences d’orientations. La direction confédérale ne peut rester muette et couvrir des pratiques autoritaires aussi délirantes.