mercredi 20 avril 2016
Après les applaudissements d’usages aux nouveaux invités présents (Solidaires et Unef mais l’arrivée d’un représentant du PCF n’est toujours pas anoncée), le bureau du congrès donne les réponses attendues :
Oui il y aura une résolution d’actualité mais pas de commission : c’est le bureau du congrès qui la présentera.
Non la commission candidature ne sera pas ouverte aux délégués puisqu’elle est déjà « ouverte » à plusieurs organisations du CCN (!). La fédération des organismes sociaux proteste.
Oui le vote du rapport financier sera par mandat et pas à main levée.
Le congrès entre alors dans le dur avec la présentation du rapport d’activité, un chef d’oeuvre de langue de bois... Des interventions marquantes sont ovationnées par la salle :
Spectacle, Michelin Haute-Loire, Cap-Gemini, Journalistes... disent que l’analyse des problèmes de fonctionnement n’est pas suffisante ou se plaignent de voir leur activité oubliée. Qui a profité des sur-facturations dans l’affaire Lepaon martèle le SNJ ?
Les réponses de la direction confédérale sont pauvrettes et le rapporteur se fait hué par la salle en finissant par un appel à voter pour le rapport d’activité au prétexte que Gattaz a dit du mal de la CGT dans Le Figaro !
Résultats du vote comme un couperet :
Abstentions : 14% ; Contre 31% ; Pour 68%.
L’après-midi reprend sur le rapport financier, rapport du Cogétise et de la CFC. Des chiffres sont donnés sur la baisse des effectifs, la baisse chaque année des nouvelles adhésions étant une préoccupation inquiétante : 12 800 en 2012 à 10 987 en 2015. 2016 étant mieux parti avec déjà 11 078 adhésions nouvelles.
Un délégué de la Ferc se fait applaudir particulièrement en pointant du doigt le financement à 50% seulement de la CGT par les cotisations ce qui est un risque réel pour l’indépendance politique de la CGT et il dénonce fortement les partenariats. Un immense salon des partenaires est en effet actif pendant le congrès et à côté des mutuelles et cabinets d’experts on trouve même un stand Dassault qui expose une maquette géante du « Rafale »...
De façon surprenante le rapport de la Commission de contrôle n’évoque même pas les « problèmes Lepaon ». Quand aux sur-facturations « on » recherche toujours qui pourrait bien en avoir bénéficié !
Résultat du vote :
Abst : 12% ; Contre : 27% ; Pour : 72%
Mais c’est sur le débat des documents d’orientations que la salle devait s’enflammer. Le rapporteur annonce que 59 amendements sont intégrés mais les documents ne sont pas distribués : personne ne sait si son amendement est retenu ou pas... Impossible de débattre ainsi (la présidence en convient). Des délégués interviennent pour raconter ce qu’ils font dans leur entreprise ou secteur. Ce vécu est souvent intéressant mais ne fait guère avancé les termes du débat. Les documents sont finalement distribués mais le débat se déporte progressivement vers un débat d’actualité. Plusieurs délégués sont véritablement ovationnés en évoquant sous différentes formes la nécessité d’un appel clair à la grève générale reconductible. Standing ovation même pour un délégué de Rouen avec une salle debout qui chante « tous ensemble, tous ensemble, grève générale » !