lundi 3 juillet 2023
Les émeutes qui secouent tout le pays jusque dans de petite villes de province ont un caractère inédit qui en dit long sur la souffrance sociale.
Un peu partout, la CGT rejoint les rassemblements de protestation contre les violences policières qu’il faudrait dorénavant appeler « crimes policiers ».
La déclaration confédérale sur les évènements pose quelques justes revendications, mais empreintes de l’idée que la police pourrait être « républicaine ». Or elle est déjà « républicaine », c’est à dire au service d’une république capitaliste, au service de la domination des riches sur les pauvres. Et la condamnation « des violences », dans son introduction, qui renvoi dos à dos l’Etat et les pauvres n’est pas acceptable.
Loin de nous l’idée de confondre les feux de l’émeute avec les flammes de la révolution comme le fantasme certains. Mais nous n’avons pas oublier qu’en Mai 68, au lendemain de la Nuit des Barricades dans le Quartier Latin, Georges Séguy appelait dès le samedi matin la CFDT, la FEN et l’UNEF pour une grève générale contre la répression et pour les revendications pour lundi, le surlendemain.