lundi 28 octobre 2019
Quelques extraits de l’article à découvrir sur Médiapart : Aux Etats-Unis, les grèves font leur retour PAR MATHIEU MAGNAUDEIX
ARTICLE PUBLIÉ LE DIMANCHE 27 OCTOBRE 2019
"Qualifié par le Washington Post d’« une des grèves les
plus importantes dans le secteur privé depuis vingt ans
», le mouvement a fini par payer. Pourtant, au début
du conflit, la direction de l’entreprise avait annoncé
la suppression de la protection maladie santé des
grévistes, liée à leur emploi.« »Au bout de quarante jours d’arrêt de travail, la majorité
des 50 000 salariés grévistes de General Motors
(GM) a accepté vendredi 25 octobre de reprendre
le travail. Jamais depuis 1973 le groupe automobile
américain, longtemps numéro un mondial du secteur,
n’avait connu une grève aussi longue.
Cinquante usines aux États-Unis ont été affectées, en
particulier dans la région de Detroit (Michigan), le
berceau industriel de GM. Les salariés ont perdu des
centaines de millions de dollars en salaires, tenant les
piquets de grève vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Mais après plus de cinq semaines, ils obtiennent
des concessions réelles : un bonus de 11 000
dollars, des augmentations de salaires, mais aussi des
rattrapages de salaires pour les employés les plus
mal payés, en particulier ceux embauchés après la
crise financière.« »les syndicats trouvent un
accord. Il est loin de contenter tous les salariés – 43 %
d’entre eux étaient d’ailleurs pour continuer la grève.
La direction va en effet poursuivre son projet de fermer
trois usines.
Quant au bonus individuel de 11 000 dollars attribué
aux salariés, il est égal à ce que leur patronne, Mary
Barra, touche… en une heure de travail. Son salaire
est en effet de 22 millions de dollars par an, c’est-à dire
281 fois la paie du salarié moyen de GM."