lundi 3 décembre 2018
Dans la CGT de nombreux camarades, suivant la première déclaration de la confédération, se sont montrés réservés voire carrément hostiles au mouvement des « Gilets jaunes ». A juste titre ils dénonçaient pêle-mêle la présence de fachos, de petits patrons, et l’absence desdits gilets lors des dernières mobilisations pour les retraites, le droit du travail, la destruction de la SNCF...
Et puis rapidement, des syndicats, des unions locales, des UD ont choisit d’aller à la rencontre de ce mouvement inédit. Parfois ce sont les gilets jaunes eux-mêmes qui sont venus chercher la CGT ! Si dans quelques endroits la jonction n’a pas été possible du fait des animateurs anti-CGT des Gilets jaunes dans de nombreuses villes la jonction est déjà réalisée à travers des manifs, des grèves et des blocages assumés en commun.
Après les manifestations du 1° décembre, la direction confédérale ne peut plus tergiverser : Elle doit impulser franchement un mouvement général de grèves et de blocages, chercher chaque fois que possible le lien avec les Gilets jaunes, pousser les revendications sociales et anti-racistes le plus loin possible ce qui est la meilleure façon de combattre l’influence des idées d’extrême-droite.
Dans tout mouvement de masse, les préjugés racistes, sexistes, homophobes sont hélas présents, chez les Gilets jaunes comme dans les grèves animées par la CGT. Il ne s’agit pas de s’en accommoder bien sûr, mais au contraire de s’engager totalement dans le mouvement pour pouvoir y faire entendre notre voix pleinement.
Quand la CFDT tente une fois encore de jouer le pompier de service, la CGT se doit d’être aux côtés de ceux qui luttent pour aller aussi loin que possible vers des solutions anti-capitalistes.