mercredi 17 février 2016
Mardi 16 février, c’est dans la grande salle de la Bourse du Travail de Paris et sous l’égide de l’UD-CGT 75 que s’est ouvert le Tour de France des Goodyear pour développer les comités de soutien aux camarades qui risquent 9 mois de prison ferme.
Leur avocat ouvrait la discussion en indiquant que la mobilisation devait aboutir à la relaxe, au retrait de la plainte du procureur d’Amiens. Et qu’il fallait se tenir prêt, à n’importe quel moment, pour réussir une immense manifestation à Amiens le jour où se tiendra le procès en Appel.
Mickael Wamen a immédiatement donné la pleine dimension politique de ce combat en indiquant qu’une victoire pour les Goodyear serait une victoire contre toutes les répressions syndicales en cours. L’élan de solidarité autour du cas des Goodyear pouvant être un point de départ pour inverser la pression non seulement sur la défense des libertés syndicales mais sur l’indispensable grève générale prolongée qui permettra seule de stopper l’offensive ultra-libérale.
En plaçant le débat au coeur de la CGT, rappelant le silence de Thibault et Lepaon durant les 7 années de lutte acharnée pour la défense de l’usine d’Amiens, Mickael a plaidé fortement pour que toutes les fédérations CGT se rassemblent autour d’une date précise et des revendications précises et pour que la question de la grève générale soit au centre des débats du 51° congrès.
S’il a redit sa certitude que seule la CGT possède les forces pour construire cette grève générale, il en a aussi appelé à l’unité de toutes les forces qui se placent dans ce même objectif en insistant sur le fait que la manif qui se tiendra le jour de l’Appel à Amiens ne sera pas une fin en soi mais le début d’un mouvement qui doit s’élargir et se poursuivre, même en cas de victoire pour les 8 Goodyear.
Indiquant qu’il se fichait pas mal des primaires de droite comme de gauche, il a conclu sur la construction du rapport des forces et de la grève comme outil essentiel de la lutte des classes.
En écho, le secrétaire de l’UD de Paris insistait en confirmant : une journée d’action n’y suffit pas, manifester tous les jours dans Paris n’y suffit pas, c’est la grève et les piquets de grève qui font plier les patrons et les gouvernements.
Plus de 150 personnes assistaient à la réunion. Des militants de SUD-Educ et de SUD-PTT sont intervenus ainsi que JB Eyraud, animateur de Droit au Logement (DAL) qui apportait le soutien et l’appel à convergence du Collectif STOP Etat d’Urgence en rappelant qu’après les manifs du 30 janvier, une nouvelle date de mobilisation était prévue pour le 12 mars.
La réunion s’est achevée avec le rappel aux tâches du jour :