mercredi 14 avril 2021
Nous recevons de la CGT-IBM cette demande d’annonce d’un mouvement de grève. Notre blog n’est pas calibré pour annoncer toutes les grèves menées par les camarades à travers les territoires et les professions. C’est l’annonce d’une AG des salariés, en visio-conférence, qui nous décide de publier ce communiqué. Parce que même en pandémie, la démocratie ouvrière reste possible et indispensable ! En souhaitant plein au succès aux camarades :
La CGT IBM France organise une journée d’action le vendredi 16 avril 2021, avec appel à la première grève numérique en télétravail, pour protester contre les licenciements secs et l’externalisation d’environ 1300 salariés dans une nouvelle entreprise « NewCo » baptisée Kyndryl.
La perte d’effectifs est programmée en deux temps : un plan de suppression de 1250 postes avant l’été,suivi du transfert au 01/09 d’environ 1000 salariés dans une nouvelle société créée pour l’occasion. Il ne restera en 2022 que la moitié des 5000 salariés actifs actuels (10000 en 2011 soit -75%).
Volet 1 PSE : départs aidés et licenciements secs
Ce plan annoncé en novembre 2020 comporte des mesures d’aide au départ volontaire complétées par des départs contraints. Les multiples réunions d’échanges avec les syndicats n’ont fait bouger la direction qu’à la marge. Elle a fermé le dialogue social avec l’intersyndicale (CGT, UNSA, CFE-CGC, CFDT, CFTC) qui n’a de cesse d’exiger la suppression des licenciements secs inclus dans le PSE.
Volet 2 NewCo / Kyndryl : transferts contraints hors d’IBM dans une société low-cost
Pour les « survivants » du volet 1, la direction IBM prévoit de transférer environ 1000 salariés au 1 er septembre dans une entreprise créée pour l’occasion et dont l’actionnariat serait à très court terme « totalement indépendant d’IBM ». Ce transfert forcé se heurte à l’hostilité générale des salariés qui le considèrent comme un prélude à des licenciements massifs externalisés. La pérennité de la société est
loin d’être assurée en raison de la défiance des sociétés clientes qui se sentent trahies par l’annonce d’IBM d’abandonner ce secteur d’activité. La scission met en péril l’avenir des deux sociétés et de leurs salariés.
Les experts missionnés par le CSE Central sur le PSE confirment l’analyse de l’intersyndicale :
La situation économique d’IBM France ne justifie pas un PSE de cette envergure, PSE qu’IBM peut par ailleurs financer entièrement sous forme de départs volontaires comme d’autres groupes internationaux s’y sont engagés.
La situation économique d’IBM Corp. est saine, malgré la pandémie actuelle de Covid-19.
Ces projets IBM dit « de transformation » pénaliseront aussi la collectivité nationale :
Augmentation du nombre de demandeurs d’emplois, notamment dans les Régions, où tous les sites sont menacés.
Perte de compétences dans des domaines sensibles du Numérique, les emplois supprimés en France étant délocalisés en Inde et dans des filiales low-cost rattachées à des paradis fiscaux.
Les salariés, réunis chaque semaine en Assemblée Générale en visioconférence par la CGT IBM, se mettent en grève ce vendredi 16 avril matin. Ils exigent de la direction d’IBM qu’elle abandonne sa position dogmatique sur les licenciements secs dans le cadre du PSE et sur le transfert contraint des salariés à NewCo / Kyndryl.
Contacts CGT IBM-France
José SAINZ (06 25 11 37 99), DSC suppléant
Alain Lentini (06 67 40 65 03), NewCo / Kyndryl
Yveline Gosselin (01 49 08 27 85), Paris
Denis GRAS (04 99 58 05 13), DSC titulaire
Frédéric Roussel (06 75 97 98 20), NewCo / Kyndryl
Stéphane Moliné (05 62 18 16 33), Montpellier-Tls-B