mercredi 11 mai 2016
Certes en 2010 nous accusions les directions confédérales d’espacer les journées à répétition pour plomber la dynamique des journées de grèves nationales qui étaient alors étaient massives. En 2016, les mêmes directions pourront facilement repousser ce type de critique même si le début du mouvement, le 9 mars, est venu bousculer malgré elles un calendrier qui s’annonçait plus « tranquille »...
Le 17 et le 19 mai, sachant que les cheminots ont annoncé le 18 ???
Nous sommes ici en droit de nous demander si, devant des journées de grèves qui restent hélas modestes à ce jour, les directions confédérales jouent l’inverse de 2010. Pour épuiser les équipes grévistes, à ce jour minoritaires, elles multiplient les dates dans l’espoir de décourager le déclenchement d’un mouvement d’ampleur...
Dans tous les cas, c’est entre le 17 et le 19 qu’il faut réussir à installer un mouvement de grève fort, prolongé là ou c’est possible, répétitif et saboteur là où le rapport de force est plus compliqué. Le recours au 49-3 fait monter la colère d’un cran. Maintenant il faut concrétiser la colère populaire.
En tous cas voici le texte du communiqué de l’intersyndicale du mardi 10 mai :
Projet de Loi travail : amplifier la mobilisation face au déni de démocratie !
Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, alors que l’opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable !
Ce sont les mobilisations qui ont contraint le gouvernement, à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimiser les impacts. Le compte n’y est toujours pas !
Un code du travail par entreprise à l’opposé de la « hiérarchie des normes », élément protecteur et égalitaire, perdure dans le projet de loi. Scandaleux !
Plusieurs secteurs professionnels continuent de développer des actions, des grèves (cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris, etc.), qui sont autant d’éléments d’appui et de dynamiques dans la poursuite, l’amplification et l’élargissement du rapport de force.
Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjà engagées le 12 mai sur tout le territoire.
A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.
Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles journées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai prochains.
De plus, elles n’écartent aucun type d’initiatives pour les semaines à venir, y compris une manifestation nationale.
Afin de faire valoir leurs propositions elles décident de s’adresser ensemble au Président de la République pour être reçues rapidement.
Une nouvelle réunion des organisations syndicales se tiendra dès le début de la semaine prochaine pour décider de nouvelles mobilisations.
Montreuil, le 10 mai 2016