mercredi 13 juillet 2016
Macron est le nouveau champion du libéralisme décomplexé. Qu’il choisisse de tenir son premier grand meeting ici n’est évidemment pas un hasard. Après avoir été un temple de toutes les gauches, la Mutu, privatisée et désormais hors de prix, est le symbole parfait pour une manifestation de la « gauche ultra-libérale ».
La lie de l’humanité se pressait très tôt devant les portes : Députés socialistes, banquiers et commerciaux en uniforme, DRH et autres arrivistes de tout poil...
Deux cent militants se sont retrouvés sur place pour conspuer le répugnant spectacle des vrais riches et de leurs apprentis aux dents longues. Le filtrage des invités nous laissant tout le temps utile aux échanges d’amabilité. Les discussions avec le troupeau des admirateurs de Macron furent spectaculaires : les vieux riches embagousés crachant leur mépris de classe contre les supposés « gauchistes, assistés, fainéants et pauvres ». Les plus jeunes tentant parfois de se justifier sur le thème « mon père était ouvrier j’ai bien le droit de ne pas vouloir resté pauvre, j’ai fait des études pour devenir riche ». A quoi la foule répondait en scandant « tout le monde déteste les bourgeois » !
Quelques oeufs et un peu de farine donnaient corps à cette détestation. Pas assez pour faire une tournée de crêpes mais suffisamment pour convaincre les manifestants que la police avait pour consigne de nous laisser taquiner Macron... Quelques cravatés reçurent une claque bien méritée.
Hélas la CGT était absente (alors que Solidaires était bien visible). Maintenir la pression tout l’été ? C’est mal parti.