dimanche 27 août 2017
Nous publions un petit message envoyé par des camarades de Seine-St-Denis :
Nous avions organisé un petit apéro ce dimanche entre retour de vacances et rentrée de la CGT à la télé. Passons sur les vacances, trop courtes...
Philippe Martinez a encore beaucoup de progrès à faire dans les médias. C’est un constat, neutre. Cela ne préjuge en rien de sa capacité à être un bon secrétaire général, ni même des orientations de la confédération. Néanmoins c’est un problème bien réel de crédibilité. A de nombreuses reprises nous avons trépigné devant la faiblesse de ses réponses, y compris quand la journaliste lui tendait des perches qu’il n’a pas su saisir.
Philippe n’a pas dit des grosses bêtises. Ouf ! Mais deux choses ont heurté nos oreilles : « il faut bien des patrons » et « les actionnaires doivent être rémunérés ». Là il y a un désaccord majeur ! Philippe a déjà dit l’an passé qu’il pensait que « le syndicalisme est réformiste par essence ». Pour nous c’est idée est fausse et dangereuse, renvoyant le changement révolutionnaire aux calendes électorales. Certes chaque compromis signé à l’occasion d’une lutte n’est qu’une « réforme ». Mais deux syndicalismes existent : celui, réformiste, qui se satisfait du compromis trouvé et celui, révolutionnaire, qui engrange le compromis comme le fruit d’un rapport de force insuffisant et temporaire sans cesser de préparer la révolution.
La lucidité et le réalisme sur les rapports de forces entre travailleurs et patrons n’est pas « réformiste » mais indispensable à un syndicalisme révolutionnaire crédible et audible. Accepter un compromis boiteux voir un recul n’est pas trahir quand le rapport de force n’est pas au rendez-vous. Encore faut-il avoir tout tenté pour le construire et ne pas faire passer un recul pour un succès.