jeudi 9 avril 2020
Répondant à l’interpellation des associations antiracistes départementales, le préfet de Seine-et-Marne affiche sans complexe la « réal politique » à l’égard du patronat agricole.
Faute de conditions sociales acceptables, les agriculteurs sont chaque année en pénurie de main d’oeuvre au moment des récoltes. A leur décharge, la concurrence mondialisée ne leur laisse guère de marge de manoeuvre il est vrai. Mais il est tout aussi vrai qu’ils jouent eux aussi dans le champs de la mondialisation et la Politique Agricole Commune est leur arme, la FNSEA leur « syndicat ». Quant à ceux qui s’affichent contre le « mondialisme » ils votent RN en masse, particulièrement dans ce département... Trop d’immigrés debouts dans nos rues mais pas assez pliés en quatre dans nos champs !!!
Les agriculteurs français font donc chaque année appelle à une main d’oeuvre immigrée temporaire avec l’aide de l’Etat. Mais cette année le Covid-19 ferme les frontières.
N’était-ce pas l’occasion de rétablir des conditions sociales acceptables ? De fournir un travail acceptable aux chômeurs et chômeuses du pays ? On sait le faire pour les intermittents du spectacle mais ce serait impossible pour les intermittents de la fraise ?
En parfait cynique, le préfet explique tranquillement avoir trouvé des « volontaires » parmi les réfugiés hébergés en centre d’accueil qu’il a doté de titres de séjour avec autorisation de travail ! Plus simple de continuer à sur-exploiter une main d’oeuvre étrangère ! Comme un aveu aussi qu’il faudrait tout simplement régulariser tous les sans-papiers !