samedi 24 avril 2021
En signant le pacte « plus jamais ça » avec d’autres syndicats et des associations écologistes l’an passé, la CGT rattrapait soudainement un certain retard sur les questions environnementales, trop longtemps sacrifiées au nom d’une logique productiviste protégeant des emplois dans une vision de court terme pour les salariés, mais de long terme quant aux méfaits en terme de pollution.
Plus personne ne peut ignorer la catastrophe climatique qui arrive. Ni ignorer que les plus pauvres payeront le plus cher les conséquences du choc sur leurs conditions de vie. La pandémie de Covid illustrant à merveille comment nos cadres supérieurs télé-travaillent dans des îles paradisiaques pendant que l’ouvrier reste au charbon dans son usine et sa cité...
Il était donc urgent de prendre en compte sérieusement l’urgence climatique en même temps que l’urgence sociale. Même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Car dans la logique capitaliste, il est illusoire d’imaginer une « transition écologique » qui ne soit pas démagogique et mensongère. Et qu’il n’est pas simple de conjuguer concrètement, boite par boite, défense de l’emploi et défense de l’environnement.
Les conditions de la signature par Martinez de ce pacte, en solo, sans débat officiel dans les instances confédérale, pas même dans le collectif confédéral « Environnement », fragilise sa prise en compte. Il s’agit pourtant de s’en emparer pleinement pour le mettre en oeuvre au plus vite puisque à contrario des promesses gouvernementales de l’Accord de Paris sur la réduction des émissions de CO2, la quantité d’émissions planétaires continuent d’augmenter chaque année...
C’est pourquoi les décisions de la dernière Commission Exécutive Confédérale doivent être un point d’appui pour lever les réticences internes à nos organisations :
Création d’un groupe de travail réunissant les collectifs Environnement, Industries, Garanties collectives.
Programmation de journées de formation sur les questions liées à l’environnement.
Journées internationales prévues en juin sur le même sujet.
Développement de réseaux unitaires locaux pour décliner dans les territoires les engagements du pacte « plus jamais ça ».
Le cap est fixé, à nous de ramer !