mercredi 13 septembre 2017
La journée du 12 est un succès qui permet d’envisager avec enthousiasme la suite de la mobilisation. La présence, inégale, mais remarquable de cortèges FO, CFDT (en particulier Métallurgie), la présence de militants UNSA, CFTC, CGC démontre la possibilité d’élargissement à partir du 21 septembre. Dans différentes villes des blocages, encore timides, ont déjà été entrepris dans des zones industrielles ou sur des autoroutes urbains. Plusieurs villes de province annoncent des chiffres supérieurs aux manifs de 2016.
La présence policière a été beaucoup plus discrète qu’en 2016 ce qui devrait facilité le retour des parents avec jeunes enfants et de celles et ceux que les scènes de violence et de gazage effrayaient.
Nous devons tirer leçons des défaites de 2010 et 2016. Face à l’impatience vorace des patrons, les grosses manifs et les journées de grèves isolées ne suffisent plus pour faire plier les gouvernements. Et le poids du chômage et de la précarité freinent l’extension des grèves, l’audace des travailleurs. Le 21 septembre, doit donc être le point de départ d’une grève reconductible dans un maximum de secteurs, partout où le rapport de forces le permet. La généralisation de la grève n’est pas une lubie de « gauchistes » mais le niveau de mobilisation indispensable pour gagner. Comment y parvenir est toute la (difficile) question. Quel secteur sera moteur ? Quelle étincelle pour lancer le moteur ? Voilà les questions que doivent se poser les directions syndicales des branches et entreprises solidement structurées.
Pour un mouvement incluant l’ensemble des jeunes, des précaires, des retraités, des salariés isolés, uberisés... il faut aussi des Assemblées Générales par localité, capables d’impulser toutes actions qui puissent, en renfort des grèves, ralentir, bloquer ou saboter la production et la circulation des marchandises. Les Unions Locales CGT devraient être à la pointe de propositions unitaires et rassembleuses.
L’annonce des fédérations transports CGT et FO chez les routiers d’une grève reconductible à partir du 25 septembre est un premier signe.