vendredi 30 mars 2018
La discussion sur la méthode de lutte à la SNCF a d’abord été un débat tactique :
La CGT a convaincu la CFDT et l’UNSA d’inaugurer une nouvelle forme de mobilisation avec 36 jours de grèves sur trois mois annoncés à l’avance.
Solidaires et FO sont restés sur la tradition de la grève reconductible.
Pour nous qui disons qu’il revient aux AG des cheminotes et cheminots de choisir leur forme de lutte, nous sommes amenés à soutenir le principe de la grève reconductible, votée en AG, seule méthode pour que la grève soit réellement au main des grévistes, et pas seulement à la bonne volonté des Etats-Majors syndicaux.
La grève reconductible, les AG de grévistes, c’est aussi l’élan que les grévistes SNCF peuvent apporter aux autres professions, en exportant la grève, en construisant des AG interprofessionnelles sur les villes...
L’annonce de la direction qui prétend ne pas payer les jours de repos posés entre les jours de grève pousse d’ailleurs les cheminots à partir pour de bon.
Mais un pas grave vient d’être franchit : jeudi 29 lors de la réunion interfédérale des cheminots, la décision a été prise d’exclure SUD-Rail de l’intersyndicale tant que cette organisation maintient un appel à la grève reconductible. Pas sûr que la CFDT et l’UNSA soient des partenaires plus fiables...