mercredi 12 février 2020
La crise des syndicats CGT de la Ville de Paris n’est pas nouvelle, et nous avions eu l’occasion de dire que les deux parties devaient être accompagnées par la direction de la fédération des Services Publics pour une sortie positive.
Hélas, en retirant leurs heures de délégations syndicales à 500 militants CGT de « l’Union Syndicale », la direction fédérale choisi clairement son champion, les syndicats CGT du « Comité ». Elle fait le choix de pousser hors de la CGT des militants sérieux et reconnus, qui ont joué un rôle actif dans les mobilisations unitaires et démocratiques autour d’AG intersyndicales dynamiques durant la bataille des retraites.
Certes de l’autre côté, les éboueurs ont une nouvelle fois montré leur combativité et leur force de frappe mais cela peut-il justifier que la direction fédérale ferme les yeux sur des pratiques sexistes et autoritaires avérées ? Pratiques qui ont largement contribué au pourrissement du récent congrès de l’UD CGT 75 ?
Si la fédération ne revient pas très vite sur ce choix, c’est clairement une grave scission qui se profile et qui sera très préjudiciable à la CGT sur Paris. Et au-delà c’est toute la crédibilité de la confédération pour faire avancer les questions de parité et de féminisation qui sera lourdement entachée.
Des motions commencent à circuler dans les syndicats de la fédération, et même dans certaines UD. Il est urgent que la base syndicale rappelle à la direction fédérale que son rôle est de faciliter la résolution des problèmes et pas de dénoncer 500 militants à son patron !
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