vendredi 20 décembre 2019
La dernière rencontre entre syndicats et gouvernement jeudi 19 a tourné court. Sans surprise, le développement de la grève est encore insuffisant pour faire canner Macron ! Même la CFDT n’y trouve pas son compte et promet de se mobiliser « dès janvier »...
Il n’y aura guère que certains secteurs de l’Unsa pour accepter la trêve, au prix probable d’une crise à venir dans ces syndicats.
L’appel de l’intersyndicale à un nouveau temps fort pour le 9 janvier a été largement discuté dans les AG, avec souvent de la colère, de l’incompréhension parmi des grévistes qui, et c’est légitime, s’impatientent. Car le 9 janvier c’est loin pour celles et ceux qui grèvent depuis trois semaines déjà !
Il faut dire que la situation est complexe. D’après les sondages, une majorité de français est contre la réforme mais pour un régime à point !?!
La grève reste soutenue par une majorité de français mais c’est à nouveau le scénario d’une grève par procuration qui s’est jouée en décembre, malgré des reconductibles bien réelles dans quelques endroits. Les appels sans ambiguité de Martinez à étendre la grève dans toutes les entreprises n’ont pas été suffisamment suivis et le constat est en de ça du nécessaire pour gagner : dans la majorité des entreprises, non seulement les salariés ne se jettent pas dans la grève mais même les délégués, les militants, restent trop souvent en retrait.
L’extension qui hélas n’a pas eu lieu avant les vacances n’arrivera pas pendant les Fêtes. Cette réalité, les travailleurs de la SNCF et de la RATP ne peuvent l’ignorer. L’intersyndicale nationale indique d’ailleurs qu’il ne doit pas y avoir de trêve des mobilisations pendant les Fêtes et dans tous les départements des initiatives sont déjà programmées.
La CGT et Solidaires dans les transports proposent de faire du samedi 28 décembre une date nationale pour maintenir le rythme. Ils ont raison et toutes les structures, y compris confédérales, doivent s’associer pour un succès de cette date relais avant le 9 janvier.