jeudi 25 février 2021
Il y a deux raisons de lire le livre du journaliste Jean-Bernard Gervais « Au royaume de la CGT, la résistible ascension de Philippe Martinez » :
Soit vous avez déjà tout lu sur l’histoire de la CGT et vous avez du temps pour continuer ; soit vous ne saviez rien de l’ambiance délétère qui règne dans nombres de directions d’UD, de Fédé comme à Montreuil et la curiosité vous pique.
Le journalisme d’infiltration est à la mode : dans le FN, dans la police... avec parfois des reportages percutants à la clé.
Rien de tout ça ici à part un mépris et une rancoeur inépuisable (envers des responsables qui parfois le mérite mais pas toujours). Mais pas une once d’analyse politique du pourquoi, du comment on en est arrivé là. Pas une ligne sur le rôle de la franc-maçonnerie dans la CGT parce que sur ce sujet il y aurait eu matière à une vraie enquête et à un vrai scoop.
Ultra-sensible aux réflexions racistes, Gervais parsème son récit d’anecdotes sexistes qui finissent par choquer.
En fait Gervais est le prototype du système qu’il dénonce : le poids des « conseillers » confédéraux, rarement issus d’un vrai parcours syndical, qui se sont substitués progressivement aux militants dans les étages de Montreuil.
Et puisque Gervais insiste lourdement sur l’hypocrisie que serait la venue de Martinez dans toutes les entreprises en lutte, nous y trouvons, nous, militants de terrain, une vraie satisfaction au regard de ses prédécesseurs.
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