vendredi 14 décembre 2018
La direction confédérale s’est lourdement discréditée en ne comprenant rien au mouvement des Gilets jaunes, en dénonçant les violences des manifestants et en annonçant que le dialogue était ouvert avec le gouvernement, tout ça aux côtés de la CFDT !!!
Heureusement localement, des syndicats, des UL et quelques UD avaient compris l’importance du mouvement et des rapprochements se sont opérés assez vite. Cela étant dit sans cacher que dans quelques endroits, minoritaires, les Gilets jaunes ne voulaient pas en effet entendre parler des syndicats.
Pour l’acte 5 et les manifs de samedi 15, de grosses UD s’emparent pleinement du sujet. Mieux vaut tard que jamais diront les esprits chagrins mais mieux vaut tout de même !
Ainsi l’UD de Paris appelle à un rassemblement devant l’Hotel de Ville pour marcher vers la Concorde. Samedi dernier seule l’Union Syndicale de la Mairie de Paris appelait à cette même marche. Rendez vous 10h 30.
Ainsi l’UD du Val de Marne écrit :
l’UD a décidé de se donner les moyens de poursuivre la bataille en territoire jusqu’au 18 décembre, seconde journée (à priori) de mobilisation nationale. Réuni à deux reprises avec les UL et les syndicats qui auront pu participer à nos convocations, nous avons décidé :
En appui et complément des actions de grèves et mobilisations qu’il nous faut avoir sur nos lieux de travail, c’est bien un feu roulant d’actions, cheres camarades, que nous cherchons à enclencher dans le Val-de-Marne. C’est la condition pour jeter toutes nos forces dans la bataille, faire converger les colères et les gilets, additionner nos forces pour gagner véritablement sur nos revendications. Nous pouvons et devons gagner ! Notre tract fait l’effort de partir des derniers éléments d’actualité pour déconstruire la propagande d’hier et encourager l’action. À cette heure, face aux premiers reculs de l’exécutif et à l’approche des fêtes de fin d’année, nous ne pouvons et ne devons plus rien lâcher. C’est pour y répondre que nous mettons à disposition un tel plan de bataille départemental.
Mieux encore à Marseille c’est un appel unitaire avec la FSU et Solidaires à manifester le 14 et le 15 :
Aujourd’hui, dans un climat très dégradé, la mobilisation des gilets jaunes a permis l’expression d’une colère légitime.
Face à cette colère qui s’étend (salariés, chômeurs, retraités, lycéens…), le gouvernement s’enferme dans sa politique de casse sociale et répond par la répression policière notamment à l’égard de la jeunesse qui se mobilise contre Parcoursup et la réforme Blanquer.
Les organisations CGT 13, FSU 13, Solidaires 13 s’indignent et condamnent fermement l’attitude du gouvernement qui répond par la répression policière aux revendications qui s’expriment diversement dans tout le pays.
La solution n’est pas dans la répression.
Les organisations CGT 13, FSU 13, Solidaires 13 portent les revendications suivantes :
• arrêt de la répression policière,
• hausse immédiate du SMIC à 1 800 €,
• augmentation générale des salaires et des pensions,
• revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires,
• réindexation des salaires, des pensions et des retraites sur le coût de la vie,
• développement de tous les Services Publics sur tous les territoires,
• retour à la retraite à 60 ans et abandon de toute réforme de retraite par points,
• abandon de toutes les réformes concernant les lycéens et les étudiants,
• abrogation des réformes qui détricotent le droit du travail et la protection des salariés (loi « El Khomri », ordonnance « Macron »).
Les organisations CGT 13, FSU 13, Solidaires 13 appellent les salariés, les étudiants et les lycéens, à se mobiliser par tous les moyens possibles, y compris par la grève :
✓ vendredi 14 décembre : 11 H devant le Medef, place du Général de Gaulle, Marseille.
✓ Samedi 15 décembre : 14 H – Vieux Port – Marseille
La direction confédérale est tétanisée car elle est obnubilée par les enjeux de congrès et les guerres souterraines pour les postes de direction, effrayée à l’idée qu’un mouvement social se développe de manière autonome. Les dégâts causés en interne comme en externe par cet attentisme frileux seront considérables hélas.