mercredi 3 juillet 2019
En conclusion du rapport d’introduction aux deux journées du CCN on peut lire :
« Chacun est d’accord, ici, que nous voulons construire des grèves massives qui seules peuvent permettre de gagner. Cela doit aussi nous conduire à débattre ici de l’articulation entre journées professionnelles et interprofessionnelles et aux décisions à prendre pour que l’implication des professions soient réellement au plus près des lieux de travail. »
Malheureusement les syndiqués n’auront pas la teneur du débat. C’est pourquoi nous rappellerons une évidence : S’il n’existe pas de bouton magique pour déclencher des grèves massives, encore faut-il que les syndicats et toutes les structures mais particulièrement les portes-paroles médiatiques de la confédération portent en permanence un discours pédagogique sur la nécessité d’une grève générale pour stopper l’offensive des capitalistes contre nos acquis sociaux et n’oublient pas d’évoquer que cette grève générale se transformera si possible en un mouvement d’expropriation des patrons pour une société auto-gérée par les travailleurs.
Mais pour que nos organisations portent systématiquement ce discours, pour que l’affirmation du caractère « de classe » de notre CGT ne soit pas un vain mot, encore faut-il commencer par reprendre le B-A-BA des contenus des stages syndicaux, en particulier du niveau 1. De nombreuses structures d’ailleurs ne respectent plus depuis longtemps ce programme où la lutte des classes a perdu toute centralité.