mercredi 29 mai 2024
Alors que le tout dernier comité général de la Filpac a réuni péniblement quelques dizaines de délégués (essentiellement venus du papier-carton), le secrétariat fédéral de la Filpac décide de rouvrir la porte aux animateurs d’Info’com-CGT qui gèrent le patrimoine militant, historique et financier de l’ex-Chambre syndicale typographique parisienne (Cstp). Surprenante réconciliation entre la Filpac et Info’com après des années de guerre (de pouvoir).
Rappelons avant toute chose qu’Info’com ne représente plus rien dans son champ professionnel depuis la quasi disparition du métier de typographe. Le champ est couvert par d’autres syndicats CGT que la Filpac méprise souverainement : le Syndicat national des journalistes (SNJ-CGT), le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) qui regroupe des correcteurs à la distribution de la presse en passant par les imprimeries et le routage, le Syndicat des imprimeries de presse et de communication (SIPC-CGT) qui regroupe principalement les rotativistes de la presse parisienne et le Bureau des cadres (BP-UFICT).
Professionnels de la maquette, les dirigeants d’Info’com ont créé de toute pièce une agence de communication, sans lien avec la direction confédérale mais vendant fort cher leurs talents à divers syndicats (qui en général ignorent tout des intrigues du syndicalisme CGT en presse parisienne). Ils ont aussi créé une caisse de grève, relayée par SUD-PTT 92 dont le dirigeant est Gaël Quirante, par ailleurs animateur du NPA-Révolutionnaires. Profitant d’une confusion habilement menée et de visuels sur Facebook souvent très réussis, Info’com a collecté des millions d’euros par internet dont la gestion est précisément fortement contestée en interne...
Si on ajoute à cela les polémiques anciennes sur le double (haut) salaire de son dirigeant Romain Altman chacun comprendra qu’il ne s’agit plus de syndicalisme mais de magouilles. C’est d’ailleurs ainsi qu’un militant exaspéré a frappé lourdement Altman lors d’une récente réunion amenant celui-ci à porter plainte. Et que le même vient d’être démis de ses fonctions par sa commission exécutive.
Dans ce contexte on ne peut que s’interroger sur les motivations de la réconciliation entre Filpac et Info’com avec le retour d’Altman à la Filpac, entouré de quelques compagnons de route dont Jean Gersin, ...
Encore un dossier épineux pour la direction confédérale...
Pour les curieux, retrouvez les articles précédents concernant Info’com ces dernières années.