dimanche 24 juin 2018
Nous avons déjà expliqué ici le problème posé par le syndicat Info’com-CGT dont nous pouvons parfois partager les critiques exprimées, la créativité et la combativité affichées.
Info’com a été créé sur les ruines de la Chambre Syndicale Typographique Parisienne lorsque le métier de typographe a été éradiqué par l’ordinateur. La CSTP était un syndicat puissant au passé solide bien que pilier assumé du camp des réformistes historiques dans la CGT.
Les derniers typographes ont alors eu le choix d’évoluer vers d’autres métiers et se sont posés la question de l’outil syndical. Ils auraient pu tout aussi bien rejoindre les journalistes CGT (SNJ-CGT) puisque la majorité d’entre eux basculaient sous le statut de journaliste (SR, maquettiste...) ou bien rejoindre le Syndicat Général du Livre qui regroupait l’essentiel des salariés des industries graphiques. Ils firent le choix de se maintenir indépendants tout en proclamant que dorénavant ils allaient syndiquer tout azimuths, sans craindre donc de « marcher sur les plates-bandes » des syndicats déjà présents sur leurs champs respectifs. Situation hélas trop fréquente dans d’autres branches aux conséquences destructrices pour la CGT, qui entraine d’interminables batailles juridiques CGT contre CGT pour les désignations de délégués syndicaux et le dépôt de listes aux élections.
Dernier épisode en date : Info’com a choisi de se présenter contre le SNJ-CGT aux élections à la commission de délivrance de la carte de journaliste. Le SNJ-CGT en subit un léger tassement mais conserve, heureusement, sa seconde place dans la profession quand Info’com reste en dessous de 2% des voix. La preuve que le syndicalisme ne se construit pas en saturant les réseaux sociaux... Mais quel gâchis !