jeudi 15 septembre 2022
Dans un long développement sur sa page Facebook Laurent Brun, secrétaire général de la fédé CGT des Cheminots, vole au secours de Roussel pendant que ce dernier s’enfonce toujours plus loin dans sa posture démagogique contre « les assistés » et contre « le droit à la paresse » qui n’est pourtant pas un brûlot anarchiste mais bien un classique de la littérature marxiste, rédigé par un gendre de Karl Marx, Paul Lafargue en 1880.
Laurent Brun tente de se la jouer théoricien pour expliquer que les communistes ne sont pas contre « les allocations » mais favorables à un emploi pour toutes et tous ce qui rendrait « les allocs » inutiles. Comme si l’enjeu était là ! Des gens « de gauche » qui seraient contre le travail...
Et Laurent Brun de nous expliquer que le marqueur travail/alloc recouvrirait la coupure entre révolutionnaires et réformistes. On a envie de lui répondre que si la différence entre révolutionnaires et réformistes tenait à si peu de choses, il faut cesser tout de suite un siècle et demi de polémiques et scissions dans le mouvement ouvrier et reconstruire tous ensemble la Première Internationale !
Plus sérieusement, faire de la lutte pour un emploi pour tous et le partage du temps de travail avec un bon salaire un critère révolutionnaire c’est prendre une juste revendication transitoire pour un objectif communiste et enterrer la double besogne au coeur de la Charte d’Amiens : défendre les revendications immédiates dans le capitalisme et en même temps avancer vers l’abolition du capital et du salariat !
Il est urgent que les syndicalistes membres du PCF prennent leur distance avec les provocations de Fabien Roussel. Tous les travailleurs à faibles salaires touchent l’une ou l’autre des allocations sociales au titre du salaire différé pour lequel ils cotisent chaque heure travaillée. Diviser notre classe ouvrière entre « fainéants » et « privilégiés » travaillant avec des droits, c’est contribuer aux pires discours des patrons et de l’extrême-droite.
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