mercredi 18 décembre 2024
Pour qui ne comprendrait pas bien le concept de « collaboration de classe » l’appel* pathétique co-signé le 17 décembre dernier par, dans l’ordre alphabétique (puisqu’on est entre amis !) la Cfdt, la Cftc, la Cgc, la Cpme, Fo, le Medef et l’U2p est un exemple frappant. Extraits :
« profondément attachés à la démocratie et à la démocratie sociale...
les représentants patronaux et syndicaux appellent les élus à rétablir rapidement la stabilité et la sérénité...Les conséquences d’une instabilité prolongée, pour notre société, sa cohésion, les femmes et les hommes qui la composent, en seraient graves.
Dans le respect du fonctionnement de nos institutions et des choix des élus de la Nation, il est de notre devoir de vous alerter sur les risques réels qu’une telle instabilité génère.
C’est pourquoi nous appelons, au nom de la confiance que les millions de salariés et chefs d’entreprise que nous représentons placent en nous et de l’esprit de responsabilité qui nous guide, à retrouver au plus vite le chemin de la stabilité, de la visibilité et de la sérénité.
Il en va de notre capacité à être porteurs de progrès et de justice sociale, de performance économique et sociale et de respect de l’environnement. »
Cet appel aux partis qui nous conduisent droit dans le mur depuis des décennies serait presque comique ! Tout au contraire les travailleurs et travailleuses doivent profiter de l’instabilité parlementaire pour développer les grèves et reprendre un peu des pouvoirs perdus dans la cité comme dans les entreprises. Si la lutte des classes n’exclue pas la négociation basée sur le rapport de force, elle commence par comprendre que les capitalistes sont nos ennemis, pas nos « partenaires » !