mercredi 27 septembre 2017
Nous publions ici le récit de la manifestation du 21 septembre par le secrétariat de l’UD 44. Pour enrichir le débat sur les violences et les rapports avec les « cortèges de tête » :
Tôt le matin, différentes actions menées par les unions locales comme le
blocage d’un rond-point à Indre ou le péage gratuit au Bignon (35
camarades)
Puis manifestations à saint Nazaire (2500), Châteaubriant (150) et
Ancenis (100), en recul mais de bonne facture et motivées.
Il faut dire que le 21 n’a pas été annoncé depuis longtemps comme le 12,
qu’une deuxième date rapprochée est compliquée pour certains, et surtout
que l’annonce du 10 octobre (journée intersyndicale large dans la
fonction publique) a démobilisé les agents publics ( le camp réformiste
tente de diviser le mouvement, il faudra le contrer en faisant du 10 une
journée interprofessionnelle !)
A Nantes, en recul aussi sur le nombre, avec 7000 manifestants. Ce qui
est notable est ailleurs :
Une discussion avec les révoltés (ou cortège de tête comme ils se
nomment) a permis pour la première fois une manifestation et une action
commune, sans débordement.
Pourtant du débordement il y en a eu : mais c’est à mettre à l’actif des
forces « du désordre » : en effet, nous avions convenu de mettre fin au
« traditionnel » second tour effectué par les révoltés et quelques
forces cgt en proposant une action collective symbolique : il s’agissait
de murer la permanence de François de Rugy, ex elu EELV, passé à la
Macronie et 3e personnage de l’Etat (président de l’assemblée
nationale). C’est le genre d’action que nous avons fait maintes fois
sans heurts. Mais les infos ont dû vite passé. Et en Macronie, nous
sommes considérés comme des extrêmes, fainéants et cyniques. Surtout on
ne tolère pas de « crime de lèse-majesté ».
Un cordon de gardes mobiles a empêché la CGT de continuer le trajet
suite à la manif et, malgré nos tentatives solidaires, des jets nourris
de lacrymo et grandes de désencerclement ont séparé le cortège qui a été
repoussé manu militari.
Après la pagaille, un flottement a failli avoir raison de notre projet
mais les manifestants (1500 environ) se sont rassemblé près du CHU avec
calme et détermination. Les camions ont alors été vidés des 200
parpaings prévus pour notre action via une chaine humaine. Un mur de 15
m de long a ainsi été érigé a une vitesse impressionnante, sous le
regard des forces de police stoïques.
Après cette victoire symbolique mise en valeur par les prise de parole
(résistance, solidarité, tous ensemble jeunes et salariés…), des chants,
des photos de groupe, la fête a pris fin avec la revanche des chiens de
garde du pouvoir
Alors que tout le monde quittait le lieux dans le calme, la charge a été
violente et incompréhensible.
Les gardes mobiles et la bac ont chargé : deux camarades de l’ul sud
loire sont en garde à vue accusés de jets de projectiles, un autres ont
été blessé par des LBD (flash Ball) et admis au CHU. On suppose d’après
des témoignages que d’autres camarades et autres manifestants ont aussi
été arrêtés.
Qu’avaient-ils fait sinon exercé leur droit de manifesté : cette attaque
est un précédent que nous ne pouvons laissé sans réponse.
Dès demain (22 septembre) l’union départementale va examiner les
possibilités juridiques pour accompagner les plaintes des camarades
et/ou pour se porter partie civile contre des violences policières
insupportables et sans justification.
Dans le même temps nous allons communiquer médiatiquement sur les
tentatives policières pour étouffer la contestation et le mouvement
social en devenir.
Ni terroristes comme dirait Gattaz, ni gauchiste comme nous affuble TF1
ce soir, nous sommes déterminés à faire respecter nos droits, dans un
état de droit qui ne tolère pas que la police réprime le mouvement
social.
Faites passer largement le message dans la CGT
fraternellement
Le secrétariat de l’UD CGT 44