dimanche 5 janvier 2020
Comme d’autres syndicalistes-révolutionnaires, anarcho-syndicalistes ou libertaires, Andrés NIN, dirigeant de la puissante CNT en Espagne, fut enthousiasmé par la Révolution russe et se rallia rapidement aux théories léninistes, centralisme et discipline, qui parurent alors à nombre de militants la clé du succès.
Frère de route de Victor Serge qui fit le même chemin dans l’appareil de l’Internationale communiste, il devint l’un des dirigeants de l’Internationale syndicale rouge créée en 1921 sur décision de l’IC.
Déçu par les méthode et les orientations staliniennes, il participera, comme Serge, à l’opposition de gauche impulsée par Trotsky. Exclu, il rentrera en Espagne où il fondera le POUM, organisation marxiste anti-stalinienne, et sera enlevé, torturé et éliminé par les services soviétiques durant la Révolution espagnole.
Son petit manuel (200 pages) retrace l’histoire de la Première Internationale puis des internationales syndicales qui s’organisent en particulier après 1918. D’une parfaite orthodoxie léniniste, riche d’informations précises et augmenté de plusieurs documents rares ce petit manuel raconte de façon saisissante la naissance d’un syndicalisme inféodé au parti. S’y ajoute pour faciliter la lecture une petite intro et un index des noms propres.
A l’heure où plusieurs dirigeants de fédérations et d’Union départementales CGT revendiquent publiquement leur souhait de renouer solidement la courroie entre PCF et CGT, cette lecture est indispensable !
« Les organisations ouvrières internationales », Andrés NIN. Editions syndicalistes. 2019. 6,50 euros.
www.editionssyndicalistes.fr