mercredi 12 juin 2019
Le centenaire de l’Organisation Internationale du Travail et la publicité faite à la déclaration de Macron contre le « capitalisme fou » est l’occasion de vous inviter à lire, si ce n’est pas déjà fait, le livre de Bernard Thibault : « La troisième guerre mondiale est sociale » paru aux éditions de l’Atelier en 2016.
D’abord pour y apprendre mille choses sur la création, le rôle, le fonctionnement et les moyens de cette agence de l’ONU. Ensuite pour y trouver quelques chiffres frappant sur la violence de l’exploitation capitaliste à l’échelle planétaire dans le cadre de la mondialisation : absence de droits syndicaux, de droits sociaux, travail des enfants, travail forcé...
Enfin pour trouver une réflexion intéressante sur la conquête et la défense de droits sociaux dans le cadre du capitalisme, réflexion parfois négligée dans les rangs du syndicalisme révolutionnaire.
Mais il faut bien dire à partir de là que le titre du livre est trompeur : vous n’y trouverez pas un plan d’action pour une guerre sociale des travailleurs contre les capitalistes à l’échelle mondiale... Solidement réformiste, le livre se borne à proposer que des normes sociales minimum soient mises en place par les Etats « intelligents » pour stopper la guerre économique que se livrent les capitalistes à coup de dumping social.
C’est toute la question du syndicalisme international, hélas limitée à la question de l’adhésion CSI/FSM lors du 52° congrès, qu’il faut mettre en chantier.