jeudi 23 janvier 2025
Il fut un temps où le PCF était suffisamment puissant et implanté dans la classe ouvrière pour que les choix d’attribution des fonctions syndicales se décident « à la maison d’en face ». Ainsi la tradition voulait que, dans les entreprises, le militant le plus « sûr » soit secrétaire de la cellule (protégé par un mandat d’élu), le second étant secrétaire du syndicat. Et au troisième revenait le poste de secrétaire du CE. Non sans une certaine condescendance envers le camarade affecté à un poste stratégique (financièrement) mais considéré comme peu politique.
C’était ainsi et les avantages et défauts de la chose sont devenus des débats d’historiens. Encore faut-il tirer des perspectives des erreurs du passé !
Il reste donc des militants du PCF pour qui la CGT doit rester un vivier pour leur parti. Vont-ils un jour comprendre que le lien qui relie ainsi le parti au syndicat est lesté du boulet des 2% du PCF aux élections générales ? Comprendre que cette image d’inféodation paralyse la syndicalisation et jette les militants qui n’aiment pas Roussel dans les bras des autres confédérations ?
Heureusement d’autres militants du PCF comprennent l’importance de l’indépendance syndicale pour une CGT rassembleuse de la pluralité des opinions politiques émancipatrices. Les syndicalistes révolutionnaires, fondateurs de l’aile « gauche » de la CGT, avaient bien compris comment la concurrence entre partis politiques « ouvriers » était délétère. Pour mémoire la charte d’Amiens en résume l’esprit.