dimanche 6 septembre 2020
La direction confédérale dans son rapport d’organisation lors de la Commission exécutive confédérale du 1° septembre 2020 avoue que malgré les efforts accomplis, et les décisions prises lors du 52° congrès, il n’y a jamais autant de syndiqués sans syndicats.
Il serait un peu facile de disqualifier trop vite les choix effectués lors du congrès de Dijon : syndicats de site, syndicats multi-pro et rejet sans débat sérieux de l’option du syndicalisme d’industrie...
Mais voici donc l’occasion de reposer en grand la question des syndicats locaux d’industries contre l’éparpillement des forces dans les micros-syndicats d’entreprises. Car le rapport évoque aussi, non sans courage et lucidité, le manque de démocratie syndicale comme un frein à la syndicalisation. Or le débat syndical est spontanément plus riche et nécessaire dès que l’on sort des portes étroites de l’entreprise pour aborder les problèmes d’une industrie sur un territoire pertinent autour de conventions collectives partagées.
Une rencontre est prévue par la Confédération sur ce problème le 14 octobre. Espérons que le syndicalisme territorial d’industrie pourra y faire entendre ses avantages, même s’il ne revendique pas le statut de modèle exclusif.