samedi 4 avril 2020
Le pôle Eco de la CGT travaille et produit beaucoup. Des notes de qualité inégale qui trop souvent se bornent à des constats et à des postures anti-libérales. Alors qu’il nous faudrait des formations renforcées pour faire comprendre la nécessité (et la possibilité) de rompre avec le capitalisme pour rester dans le projet fondateur de la CGT, celle de la double besogne proclamée par la Charte d’Amiens : défense des intérêts immédiats et abolition du salariat par l’expropriation des capitalistes.
La dernière note dite Mémo Covid n°4 « Mais au fait à quoi sert la Bourse » datée du 26 mars est de ce point de vue particulièrement choquante.
Elle commence par une excellente explication pédagogique sur le fonctionnement de la Bourse et des marchés. Rien à dire.
Puis elle se focalise sur la « financiarisation » du capitalisme, « financiarisation » qui serait la source de tous nos maux. En clair ce sont les actionnaires qui, pour une mystérieuse raison, sont devenus méchants. Au point que leurs excès seraient la cause de tous nos maux. Citons la conclusion de la note :
« Tant que nous ne romprons pas avec le capitalisme financiarisé, nos vies seront condamnées à la domination actionnariale, et nous serons contraints, crise après crise, de réparer les errements de la classe dominante. »
Il pourrait donc exister un capitalisme « non-financiarisé » géré par une classe dominante qui en finirait enfin avec ses « errements » et reviendrait à un capitalisme industriel bienveillant ! Avec lequel le prolétariat pourrait s’entendre...