jeudi 11 mars 2021
Un peu partout les militants CGT s’activent pour amener aux urnes les salarié.es des TPE. C’est très bien et c’était déjà le cas il y a quatre ans. Mais il y a un truc qui coince : qu’avons nous fait depuis quatre ans vers ces petites entreprises ? Certes le travail d’approche n’est pas facile et est vite chronophage. Mais il est indispensable. Trop souvent les militants sont appelés à se mobiliser sur l’enjeu, bien réel d’ailleurs, de la représentativité. Mais comment nous satisfaire d’une démarche purement électoraliste ? Comment oublier qu’à d’autres époques, les syndicats des garçons-coiffeurs ou des garçons de café avaient une réalité et de vraies capacités de mobilisation ?
Cela pose une nouvelle fois le débat sur l’intérêt des syndicats locaux d’industrie. Mais à minima la question des moyens humains et financiers consacrés aux UL et aux organismes locaux des fédérations les plus concernées.
Les fruits seront récoltés, pas dans un mois, mais sur le temps long si cela est fait et pris en compte sérieusement, par toute la CGT. C’est comme cela que les collectifs syndicaux de terrain seront mis en confiance pour s’engager dans ce tournant vital pour l’avenir de la CGT. Il ne s’agit pas de faire de belles déclarations, d’envoyer des écrits sur papier glacé et avec de belles couleurs, sans que les bases syndicales et les UL et UD ne disposent ni de temps ni d’argent en plus pour aller régulièrement au contact des salarié-es de ces entreprises. La CEC du 23 février annonce la création d’un groupe de travail sur les TPE. Il faut s’emparer au plus vite de cette décision pour en faire une réalité.