mardi 13 décembre 2016
Malgré un acharnement juridique démesuré, la direction confédérale n’a pas obtenu l’annulation des listes des syndicats nationalistes corses et basques. Nous avions déjà dit tout le mal que nous pensions de cette façon administrative de porter l’exclusive contre d’autres syndicats. Nous avions pointé le risque de jurisprudence contre nous mêmes à tenter de faire condamner un syndicat parce qu’il serait porteur d’un projet « politique » selon les arguments mêmes de l’avocat de la CGT.
Enfin, comme plusieurs structures CGT du Pays Basque, nous regrettions cette division avec des syndicats qui s’étaient engagés contre la loi Travail.
Le dernier communiqué confédéral du 12 décembre évoque des pratiques discriminatoires sur la défense de l’emploi local. Quelle hypocrisie ! Comme si la CGT ne gérait pas régulièrement des désirs de mutation professionnelle et d’attribution de poste en tenant compte des racines des postulants, que ces racines soient bretonnes, marseillaises ou toulousaines !
Le débat sur l’indépendance de la Corse et du Pays Basque sont des débats sérieux et complexes. La direction confédérale se grandirait en les traitant comme tel, dans le respect des travailleurs corses et basques qui placent leur confiance dans leurs syndicats respectifs.