mercredi 13 septembre 2017
Les militants de la CGT sont des travailleuses et des travailleurs parmi d’autres. Leur conscience de classe se manifeste contre l’exploitation capitaliste mais ils ne sont pas à l’abri des préjugés sexistes, racistes, homophobes qui restent, malheureusement, puissants dans notre société.
La CGT a d’ailleurs une politique active sur ces thèmes. Les commissions femmes et LGBT sont soutenues par la direction confédérale. Les grèves de sans-papiers sont suivies et soutenues au plus haut niveau depuis de nombreuses années. Les formations syndicales de base intègrent de plus en plus ces thématiques. L’exclusion de militants connus comme militants FN est devenue automatique.
Les slogans homophobes type « Macron on t’encule » sont bien sûr inacceptables, même si les camarades qui les lancent n’y voient pas réellement une agression homophobe. Ceux là doivent entendre comment un camarade manifestant, par ailleurs homosexuel, peut ressentir ce genre de slogan.
Il semble avéré par ailleurs qu’à Paris le 12 sept, des militantes autonomes ont échangé des coups avec des militants participants au SO après des réactions sexistes qui répondaient à une agression verbale « traditionnelle » taxant les militants du SO de flics, fachos et autres infantiles amabilités.
Si nous renvoyons dos-à-dos les insultes stupides échangées, il n’est pas possible d’excuser ces violences physiques, quand bien même la provocation viendrait les expliquer. En Ile de France, la direction du SO fait de gros efforts d’éducation et de consignes envers les travailleurs qui y participent. Manifestement il faut faire plus et mieux.
Quant aux militant-es autonomes, nous leur disons encore une fois qu’au lieu de tenter de s’emparer de la direction des manifestations de masse qu’ils sont incapables de convoquer eux-mêmes, il serait plus utile et mieux compris qu’ils exercent leurs talents autrement et ailleurs, dans l’esprit des mobilisations alter-mondialistes et le respect des formes d’actions de chacun.