samedi 26 août 2017
Mais pourquoi diable Macron se donne tant de peine contre la mise en concurrence des salariés européens et la baisse du « coût du travail » ainsi organisée ? Serait-il brutalement convaincu que l’Europe capitaliste est une construction anti-ouvrière ? Refuserait-il soudainement les dogmes ultra-libéraux ?
Non bien sûr. Il s’agit d’un jeu à deux faces.
D’un côté il se construit l’image du défenseur des salariés français au moment même où il s’apprête, par ordonnances secrètes, à tailler dans leur droits.
De l’autre côté il défend les intérêts des petits patrons français qui, dans le batiment mais pas seulement, perdent des contrats de sous-traitance au profit de sociétés spécialisées dans la sur-exploitation de salariés détachés.
La question pour nous n’est bien sûr pas d’empêcher la venue d’un ouvrier polonais mais bien de garantir qu’il bénéficie de tous les droits... qui nous restent !
L’autre manière de régler le problème serait bien sûr d’abaisser nos droits sur le droit social polonais. Mais sans aucun doute Macron y a déjà songé...