vendredi 4 octobre 2019
Dans nos colonnes on apprécie souvent les positions prises par l’UD de Paris, et la combativité de cette UD est encore une fois illustrée par la nouvelle grève des sans-papiers en cours dans la capitale.
Mais l’édito de rentrée nous laisse sans voix :
« Une rentrée de tous les dangers s’annonce pour le contrat social républicain, pour notre modèle social issu des ordonnances de 1945, du programme du Conseil national de la résistance nommé « Les jours heureux »… À cette époque, les gouvernants, et particulièrement Ambroise Croizat en sa qualité de ministre du Travail, développaient concrètement, dans le but d’améliorer la condition des travailleurs dans la jungle capitaliste, un modèle de société plus juste. »
Si nous nous épargnerons ici le débat d’historiens sur la décision d’abandonner toute perspective révolutionnaire à la Libération au profit d’un compromis social avantageux avec une bourgeoisie française tétanisée devant le peuple en armes, nous voyons tout de même clairement la logique politique à l’oeuvre : sauver « le contrat social républicain »... « dans la jungle capitaliste ». Autrement dit limiter les ambitions de la CGT à améliorer le capitalisme... Un peu court pour un édito dans cette période d’exacerbation des conflits !
Nos ancêtres syndicalistes révolutionnaires se retournent dans leurs tombes et la Charte d’Amiens est bien loin, elle qui affirmait la double besogne : défendre les intérêts immédiats des travailleurs et préparer l’abolition du salariat !
Ci-dessous le lien vers l’édito :