mardi 11 décembre 2018
Nous publions ici une déclaration des UL d’Issy/Meudon et Plessis/Clamart/Châtenay :
Nos UL dénoncent le communiqué unitaire publié à l’issue de la réunion des confédérations syndicales du jeudi 6 décembre.
Ce communiqué salue les « portes du dialogue ouvertes par le gouvernement » alors que les mesures annoncées sont de nature à satisfaire le MEDEF mais pas les salarié-e-s !
Pire, ce communiqué répond à l’appel au calme demandé par Macron qui tente d’étouffer les légitimes mobilisations et revendications des salarié-e-s et de la jeunesse ! Ainsi, ce communiqué désavoue et porte atteinte à nos camarades d’Air France aujourd’hui licencié.e.s, à nos camarades cheminot.e.s, de l’Energie, de la Poste, au secrétaire général de l’UD du Lot trainé devant la justice …, comme aux centaines de militant-es qui sont victimes de la justice de classe et de la répression patronale !
La violence c’est de laisser des gens dormir dans la rue ou leur voiture alors qu’ils ou elles travaillent et qu’ils ou elles ne peuvent pas vivre avec ce qu’ils ou elles gagnent. La violence c’est de voir nos lycéen.n.e.s matraqué.e.s alors qu’ils/ qu’elles dénoncent un système injuste de sélection. La violence c’est de voir des Pdg du CAC 40 qui engrangent des millions et qui n’hésitent pas, pour plus de profit, à licencier des salarié.e.s. La violence ce sont les lois travail qui bafouent nos droits. La violence c’est de taxer toujours un peu plus les pensions et retraites de nos ainé.e.s qui vivent de plus en plus dans la précarité. La violence ce sont nos citoyen.n.e.s qui en début de mois ne mangent pas à leur faim. La violence c’est l’inégalité des salaires entre les femmes et les hommes. La violence c’est de diminuer les impôts pour celles et ceux qui ont les moyens d’en payer et augmenter les taxes pour celles et ceux qui n’arrivent pas à vivre de leur travail. La violence c’est le stress et le harcèlement que subissent de plus en plus de travailleur.s.e.s. La violence c’est la précarité des emplois. La violence c’est de culpabiliser les citoyen.n.e.s qui sont contraint.e.s d’utiliser leur voiture à cause de la disparition des transports en commun et de la fermeture des services publics. La violence c’est de faire toujours plus que ce qui a été fait depuis des décennies et qui conduit dans des impasses sociales et écologiques et dont la sortie sera encore plus difficile pour les plus pauvres.
Nos Unions Locales continueront de dénoncer et de combattre la vraie violence qui est celle d’une classe dominante contre le monde du travail !! Faisons de nos luttes au quotidien, un élan solidaire.
C’est pour cela que nous demandons que la Confédération retire sa signature de ce communiqué, et appelons à amplifier les mobilisations et luttes afin de gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.
Redevenons crédibles et en phase avec nos valeurs et convictions !