mardi 23 février 2016
Appel « Ce Code qu’il faut défendre - CQFD », Pétition en ligne, Tribune dans Libération... Ils sont nombreux ces intellectuels et responsables politiques, associatifs ou syndicaux qui prennent la défense du Code du Travail. Et après tout on va pas s’en plaindre. Mais...
Lorsque la majorité d’entre eux sont liés par leur passé dans l’Unef et leurs réseaux dans le PS... on reste prudent (pétition internet sur « Change »).
Lorsque les autres évoquent (dans Libération) un Code « protecteur » on aimerait leur rappeler ce que tout militant a entendu durant son stage de niveau 1 : Le droit du travail, comme l’ensemble du droit d’ailleurs, n’est que la photographie à un moment donné du rapport des forces entre salariés et patrons. Ainsi nous ne défendrons pas le Code du Travail pour ce qu’il est aujourd’hui, un outil déjà fort utile aux patrons, mais parce que les nouvelles rédactions aggraveraient les possibilités offertes aux patrons.
Et si l’appel « CQFD » est plus sympathique, impulsé par la fondation Copernic avec un certain nombre d’universitaires et de dirigeants syndicaux, nous autres travailleurs du rang, nous devons nous garder de faire confiance à celles et ceux qui se proclament si facilement « dirigeants » de nos luttes.
La grève générale sera indispensable pour faire tomber ce projet porter par le gouvernement PS que même certains gaullistes trouvent excessif ! Pas des journées d’actions décentralisées, pas une marche sur Paris ne suffiront à faire reculer le patronat relayé par Hollande. Seule le grève générale permettra de porter un coup d’arrêt à cette loi mais aussi aux lois répressives, à l’inculpation des syndicalistes, à l’état d’urgence et à la déchéance de nationalité, à l’austérité et à l’ultra-libéralisme qui sont un tout.
Or si une grève générale doit enfin s’installer, elle ne naitra que de nos efforts, de notre solidarité et de notre courage de travailleurs. Pour que le mouvement se construise et se développe nous ne devons déléguer sa conduite à personne !