Communistes libertaires de la CGT

Goodyear : Prochaine étape le 11 janvier !

samedi 22 octobre 2016

Mercredi 19 octobre, il fallait être très matinal pour participer au départ en manifestation depuis le village solidaire construit dans le Parc Saint-Pierre jusqu’au Tribunal où les 8 militants de Goodyear étaient jugé en appel d’une condamnation à 9 mois de prison ferme pour avoir « retenu » deux cadres de l’entreprise pendant les négociations liées à la fermeture de l’usine située dans la Zone Industrielle d’Amiens-nord.
Avant midi, plusieurs milliers de manifestants venant de toute la France et de Belgique s’étaient regroupés devant la scène et autour des stands d’Info-com et du SIP, deux des syndicats CGT parisiens du Livre très impliqués dans la campagne de solidarité et de l’UD-CGT du Nord qui fournissaient boissons et repas. Le village se composait de petits stands d’organisations politiques : Gauche Révolutionnaire, PG, Ensemble !, PCOF, Alternative Libertaire, Révolution Permanente ou du journal Fakir... Autour de l’espace les ballons de Solidaires, des fédérations CGT du Livre et de la Chimie, de la FSU ; ou encore la banderole « On bloque tout » du réseau intersyndical dont les militants distribuaient un tract annonçant qu’au delà de la lutte contre la loi travail, le réseau se maintenait dans la durée.
Des militants portants les drapeaux du NPA, du PRCF, du PCF, de LO, de la CNT, complètaient une image dynamique et unitaire, tout ce petit monde se succédant à la tribune, en plus de témoignages de syndicalistes réprimés. Drôle de mélange parfois entre ces militants SUD 92 de La Poste, connus pour de longues grèves à répétition et dont le premier responsable est aussi leader d’une tendance « bolcho »du NPA, et les militants du SIP et d’Info’com qui ne sont quasiment jamais en grève « pour ne pas affaiblir davantage les journaux dont les ventes reculent »...
En fin de journée le mercredi on apprenait que le procureur de la république baissait d’un ton son réquisitoire et ramenait la sanction demandée à 24 mois de prison avec sursis. Rappelons que lors du protocole de fin de conflit, la direction de Goodyear et les deux cadres avaient retirés, comme il est de tradition, leurs plaintes et que c’est le gouvernement, via le procureur, qui avait de son propre chef décidé d’infliger cette incroyable sanction. 24 mois avec sursis, cela reste une sanction invraisemblable, une épée au dessus de la tête des camarades. Chacun réclamant évidement la relaxe pure et simple.
Jeudi 20 au matin, il restait beaucoup moins de monde pour clôre la mobilisation. C’était le résultat des tensions entre le délégué syndical de Goodyear, Mickael Wamen, et la direction confédérale qui n’appelait qu’au 19. On entendit enfin un des militants amiénois condamnés dans le cadre des mobilisations contre la loi travail : 5 militants condamnés à 87 000 euros ! Mais le Comité de Soutien interluttes de la Somme ne tenait pas de stand à cause des exigences financières réclamées par les organisateurs autour de Wamen*...
Dans son discours de conclusion Mickael Wamen, très entouré, annonçait qu’il poursuivrait son tour de France pour soutenir les militants réprimés, avec un premier rendez-vous à Maubeuge le 4 novembre. Qu’il invitait tout le monde à un nouveau rendez-vous à Amiens le 11 janvier pour le délibéré le concernant. Que la lutte contre la loi travail continuait car il ne fallait rien attendre des élections. Plus curieusement, alors que le congrès de l’UD CGT de la Somme a été reporté sous des prétextes fantaisistes (la disparition des documents d’orientation !) Wamen intronisait l’actuel secrétaire de l’UL Amiens-ZI comme futur secrétaire de l’UD. Tout celà sur un fond de bagarres très dures dans l’UD, conséquence directe de l’éclatement du PCF en plusieurs groupes qui se haïssent... Par delà les tensions et les difficultés, les communistes libertaires de la CGT qui ont profité de l’occasion pour tenir une rencontre, peuvent déjà annoncer qu’ils seront à nouveau présents le 11 janvier.

*Les manières autoritaires de Wamen n’ont pas toujours facilité le travail unitaire et ceux qui ont vécu l’épisode de convergence des luttes se souviennent comment Wamen et son avocat ont cassé la coordination qui s’était construite avec Goodyear, PSA-Aulnay, Ford, Sanofi, Virgin, Presstalis... Pour autant nous trouvons détestable la façon dont le site « Où va la CGT », animé par le groupe maoïste Partisan-VP, a publié un article critique la veille de la mobilisation. Même si il y a des choses vraies et connues dans cet article, sa publication la veille du rassemblement était tout simplement irresponsable.

Débats du 53° congrès

  • Echos de la séance du vendredi 31 mars 2023

    1er avril 2023
    C’est donc vers 9h 00 que la CEC et le CCN accouchent d’un bureau et des deux premiers responsables, après une nuit blanche d’une rare violence (allant jusqu’à un coup de boule sanctionné par l’exclusion immédiate de la CEC).
    Pour faire patienter les délégués, et permettre à la nouvelle secrétaire générale d’écrire rapidement les mots de conclusion de ce congrès totalement inédit depuis la scission de 1947, (...)
  • Echos de la séance du jeudi 30 mars 2023

    31 mars 2023
    Pendant que les délégués finissent de s’installer et alors qu’une certaine fatigue se fait visible, la tribune égrène la liste des invités présents en cette journée. Les applaudissements mollassons se réveillent curieusement pour saluer Clémentine Autain, député LFI.
    Il est ensuite annoncé que le CCN réuni toute la nuit a accouché d’une liste pour la CEC. Par mandats, cette liste a été validée à 54% contre (...)
  • Echos de la séance de mercredi 29 mars 2023

    30 mars 2023
    La séance s’ouvre avec la présentation des invités (syndicaux, associatifs, politiques…) présents ce matin, l’occasion pour une partie des congressistes de huer le représentant de la CFDT. Pas très malin dans le contexte d’une intersyndicale qui maintient la mobilisation même si l’idée de la médiation est un piège dangereux.
    Donnant satisfaction aux demandes des congressistes la veille, le bureau du (...)
  • Echos de la séance du mardi 28 mars 2023

    29 mars 2023
    Il est midi et les délégués rentrent par grappes de la manifestation clermontoise. Dans la grande salle de restaurant, une rumeur dévastatrice commence à se répandre de table en table : Martinez aurait repris à son compte la proposition de médiation formulée par Laurent Berger. Colères et postures garanties pour la reprise des débats…
    Un nouvel incident à la tribune vient troubler le congrès dès la (...)
  • Echos de la séance du lundi 27 mars 2023

    28 mars 2023
    La CGT est forte de ses militants et militantes qui, tous les jours, tiennent tête aux chefs, aux cadres, aux flics, aux patrons… et qui mettent la même énergie à défendre leurs positions au sein de leur propres structures syndicales. C’est ainsi qu’à l’inverse de l’image caricaturale souvent présente dans les médias ils et elles ne sont pas des petits soldats au garde à vous devant des consignes « du (...)

Site réalisé avec SPIP | Se connecter | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0