lundi 29 juillet 2019
Le questionnaire interne destiné aux militants et décidé par la direction confédérale est un échec en terme de remontées. Vu la pauvreté et la fermeture des questions, ce n’est guère étonnant.
Mais l’idée même de ce questionnaire pose... d’autres questions !
Comme si à la sortie d’un congrès confédéral, la direction ne savait pas ce que pensent et veulent les militants CGT ! Quel aveu d’échec pour un congrès qui en effet s’est réduit à de violents affrontements plus ou moins pertinents. Un échec non seulement pour la direction confédérale mais pour toutes les structures CGT.
La discussion des divergences, leur prise en compte autant que possible avec un esprit constructif et bienveillant ? On en est loin. La majorité des syndicats ont été incapables de préparer réellement le congrès. Et trop souvent les opinions défendues par les délégués n’étaient pas le reflet d’un réel mandat collectif et démocratique.
Mais ce n’est certainement pas en individualisant le débat via un questionnaire que l’on va résoudre cette crise du fonctionnement collectif. Un questionnaire à destination des syndicats aurait été bien plus pertinent, obligeant à des réflexions partagées et des choix collectifs. Car même si mille syndiqués répondent qu’ils sont « pour la grève », cela ne vaut aucune indication sur leur capacité à réellement mettre en grève leur secteur.
Encore faut-il pour cela que les syndicats aient les surfaces suffisantes pour fonctionner réellement. Le début de réflexion sur l’épuisement des syndicats d’entreprise n’aura accouché que de l’impasse des syndicats multi-pro, mini-ul qui fragiliseraient un peu plus les vraies UL s’ils se développaient vraiment ce qui semble peu probable. Nous continuerons donc à défendre le retour au syndicat local d’industrie comme l’une des pistes de réorganisation, de revitalisation de la vie syndicale.